Tuesday, February 12, 2019

Les belles personnes d'Ojika


                  Ojika est une petite île au sud du Japon. Ici le rythme de vie est bien différent de la frénésie technologique assimilée au Japon. Loin des treize millions d’habitants de Tokyo, Ojika ne rassemble que 2600 habitants, dont la moitié est âgée de plus de 65 ans. Alors dans Ojika on prend son temps, on se balade, on fait du vélo parmi les rizières, on regarde les fleurs. On se pose dans la nature et on peut observer la mer du haut des quelques parcs qui parsèment l’île. On en a rapidement fait le tour et en même temps il reste toujours quelques ruelles à explorer, avec les maisons en bois et les toits tout en tuiles. Quelques temples cachés, avec ses petites figurines de pierre coiffées de bonnet rouge. On attend 17h30 pour prendre le vélo et aller voir le coucher de soleil sur un des plus beaux endroits de l'île. 






               C’est reposant d’être ici, un peu loin de tout et en même temps il suffit de prendre un ferry pour retrouver l’île principale et rejoindre Sasebo, Nagasaki ou Fukuoka. Le ferry en lui-même est déjà un voyage, s’allonger sur ces tatamis, entre un salaryman ronflant et un vieil homme à genoux qui regarde la mer défiler par la fenêtre. On dit bonjour quand on croise quelqu’un et ce quelqu’un devient rapidement un visage connu, si tant est qu’on reste plus d’une semaine.



                   

             Tous ces visages c’est Taiyou qui a ouvert son hôtel en 2015, et ne cesse de le faire grandir aujourd’hui. Toute la famille est avec lui et aide à sa manière. Un karaoké bar est aussi là, où l’on peut rencontrer la population qui vient passer une soirée, ou parler avec les barmans, Sayaka et Mama san. Ume fait la cuisine entre deux conversations avec les clients. On a les habitués, chacun a sa bouteille réservée avec une petite étiquette en forme d’étoile à leur nom. Et puis il a Tan tan, petit café qui fait très instagram avec des frappés et petits muffins. Ou encore un autre café qui fait aussi office de tourisme qui sert des sortes de dorayaki. Ryoko qui vend des petits bracelets et colliers. Etre à Ojika c'est donc prendre le temps de rencontrer les gens, de faire un karaoké improvisé avec JR, ou encore jouer au UNO avec un prof d'école primaire. C'est rencontrer, lors d'un tour en bateau, un des trois habitants d'une île pas loin, qui a quitté Tokyo pour son île natale pour continuer de la peupler. C'est un peu irréel toutes ces vies si loin de nos habitudes. On a parfois l'impression d'évoluer parmi les personnages d'un livre...

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